• [Konichiwa bitches]

    [1]

    Cher journal,

    aujourd'hui j'ai rêvé que j'avais 15 ans. Tu sais, ce drôle d'âge où l'on croit que tout est possible. On se dit qu'on a le monde a nos pieds, et que jamais on ne pourra être aussi heureux. J'ai surtout rêvé des 15 ans que j'avais imaginé. A cette époque je voulais juste être jolie et heureuse. Je n'avais absolument pas la prétention d'être l'une de ces petites pétasses qui jètent leur bonheur à la figure des autres. Non, je voulais simplement me sentir bien, juste pour moi. J'aurais juste voulut être l'une de ces filles qui cachent un secret. Pas un de ces lourd secret qui nous chagrine. Non juste ce petit secret, celui d'être heureuse, de le savoir et de le garder pour soi. J'ai rêvé que mes 15 ans étaient une véritable réussite, comme ce genre de moments qu'on oublie pas et qu'on grave au fond de son coeur.

    Et puis après je me suis rappellée. Je me suis souvenu à quel point je n'avais pas aimé avoir 15 ans. Je m'en fichais pas mal, puisque j'étais toujours aussi laide, ronde et mal peignée. Après j'ai essayé de me souvenir précisément de ce qui s'est passé lorsque l'on a fêté mes 15 ans. et je me suis surtout rendu compte que cela ne m'avait absolument pas marqué. Je me souviens juste d'une photo, elle doit d'ailleurs être encore accrochée sur ce malheureux frigidaire. Je porte des habits ringards mais terriblement confortable, parce que oui à cette époque là, je ne cherchais pas le fashion mais le confortable. être mal dans sa peau et porter des habits inconfortable, voilà ce qui peut bien vous arriver de pire.  Je me rappelle de se sourire niais et pourtant plein de joi. si je me souviens bien aussi, j'avais devant moi un petit gateau. rien de gigantesque ni de luxueux, j'avais juste 15 ans, et ça ne changeait pas grand choses pour moi. Et en plus, je m'appellais toujours Juliette. Oui, comme l'héroine de l'un de ces livres qui vous explique que l'amour est une chose bien compliqué qu'il ne faut pas trop contrarier. Alors à 15 ans, je me demandais déjà si mon avenir se résumerait à ne connaitre qu' un amour passionné et court avant une mort douloureuse et sans aucun sens. Et quand je demandais à mes amis à quoi elle pouvait bien penser elles, j'avais droit à des réponses idiotes comme "tu sais moi je pense juste au garçon. je voudrais me marier et vivre comme une épouse modèle" ou encore à ce fameux "je veux voyager, me marier, et gagner beaucoup d'argent". Alors les préoccupations des jeunes filles de mon âges se résumaient a trois pauvre choses: le mariage, l'argent et le voyage. j'analysais ce genre de phrases avec une certaine tristesse en fait, puisque tout ce que me disait mes amies, c'est qu'elles révaient de connaitre la liberté, de voir du pays et de vivre quelques expériences étonnantes... pour finir par s'enfermer dans le rôle d'épouse-mère. Puisqu'il était évidement clair qu'elles ne pensaient absolument pas au fait qu'il fallait aussi qu'elle reste des femmes. Alors à côté j'avais l'air bien débile à me demander si roméo et juliette serait la trame exact de ma vie ou si j'aurais le droit de connaitre bien d'autres choses.

    Pour finir, je conclue que ce nom n'était pas un mauvais présage mais juste un hasard. Alors qu'importe si j'allais connaitre l'amour, et qu'importe la manière dont je pourrais bien mourir (bien que j'osais tout de même espérer que cela se fasse avec le moins de souffrance possible). Non, ce qui était surtout important c'était de ne pas oublier que j'étais une futur femme. et que ce rôle était une véritable occasion qu'il ne faudrait surtout pas gacher en y ajoutant ces principes idiots qui constituent le mariage. Pour l'argent , j'avais résolu la question en admettant que argent et bonheur n'était pas forcément lié et que par conséquent cette question n'était pas franchement interessante et nécessaire. Alors au fond, j'avais 15 ans, mais je m'en fichais puisque je savais pertinement que ce qui m'attendait allait être bien plus palpitant et réjouissant.

     

     

    [2]

    Je me souviens de ce jour. C'était il y a tout juste deux ans, et tu m'as fait danser sur le quai.

     

    [3]

    Suze* vous raconte beaucoup de choses, mais restez sur vos gardes, car le je(u)  est parfois un véritable mensonge, une petite histoire de plus qu'on rangera dans la catégorie des fantaisies et des plaisirs imaginaires.

     


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