• She's a ghost.

    1.

    Je suis rentrée. Quatre mois. J'étais ailleurs, ni trop loin, ni trop près. Quatre mois de folie. j'ai vécu tant de choses. Quatre mois de découverte. J'ai rencontré tant de gens. Quatre mois de fous rires. J'ai été seul tant de fois, dans ma chambre, les transports, l'avion. Et pourtant ils étaient là, à parler de tout de rien, de leur bouts de vie que je n'étais pas là pour partager. J'ai rencontré tant de gens qui m'ont fait voir les choses sous un autre angle, qui m'ont ému, m'ont surprit, m'ont fait rire. Je ne sais plus écrire. Je n'ai jamais vraiment apprit, je n'ai jamais vraiment su finalement. Je pourrais raconter toutes ces sorties, tout les fous rires, tout les mots étranges. Mais ce n'est pas nécessaire parce que je l'ai vécu, et que les coucher sur papier me ferait savoir qu'ils ne sont plus mon présent. Quatre mois ce n'est finalement pas très long. Au début on s'en fait une montage, quatre mois ça sonne comme une éternité, un infini. Le premier mois on se dit déjà que le temps est passé bien vite.Le second encore plus. Le troisième annonce une fin. Le quatrième a déjà un goût d'épilogue. Au départ je n'étais pas anxieuse, juste heureuse. A l'arrivée j'étais triste, triste de partir. A 5h du matin ce jeudi j'ai comprit que je repartirai. Sur mon fauteuil, à regarder le jour se lever, j'ai su que ce n'était que le début d'une grande aventure.

     

    2.

    Les retours ont du bon, puisqu'ils vous rappellent à quel point ceux qui vous ont manqué vous sont essentiels. Les retours ont du bon car ils vous ouvrent les yeux. Les retours ont du bon car c'est à ce moment là que vous savez que vous avez tout aimé. Les retours sont compliqués car ils sont innatendus. Les retours sont tristes car vous savez que tout cela est fini. Dire que c'est fini ne veut pas dire que vous ne pourrez pas recommencer, mais lorsque l'on recommence cela à toujours un autre goût.

     

    3.

    Au départ, vous n'êtes pas tendus car finalement vous ne savez pas quoi attendre. C'est vrai, tout sera nouveau. Votre école, vos amis, vos sorties, vos animaux de compagnie, votre appartement, vos collocataires. Il est alors normal de supposer, d'imaginer, de monter les 15 films potentiels de votre voyage. Arrivé sur place, vous vous apercevez que vous n'êtes pas une handicapé de la vie, car vous pouvez communiquer avec les autres, bien que la langue soit différente. Bien que votre entourage prenne de vos nouvelles, vous avez l'étrange sensation que tout cela n'existe pas. Vos amis sont à mille lieux de votre résidence actuellement, et en plus, skype décide fréquement de planter. Votre nouvelle vie est palpitante car nouvelle. C'est le mot clé de votre condition. La nouveauté. Vous êtes nouvelle dans cet univers. Tout à un goût étonnant, fou. Même les choses qui vous rebrousse le poil habituellement paraissent acceptables. Car oui, c'est aussi le moment de revoir à la baisse vos exigences à certain niveau. Vous n'avez que 4 mois, c'est donc court quand on y regarde de plus près. En quatre mois, est-il bien nécessaire de prendre le temps de vous ennerver, ou de faire la demoiselle indisposée? Je ne suis pas en train de dire que tout, absolument tout devient ou doit etre acceptable. Non, c'est juste cette fabuleuse chose que l'on appelle communément "relativiser". au début le mot fait peur, mais au final il est utile. Alors vous vous habituez à tout, la langue, les cafés, les cours, les horaires, les sorties, la fatigue. Car en quatre mois votre philosophie de vie passe de "j'écoute ma fatigue, et je travaille" à "j'aurais tout le temps de me reposer plus tard, de toute façon combiner travail et sortie est tout à fait faisable". Dans la limite des stocks disponible vous sortez. LA fatigue vous gagne, vos nuit sont courtes. Le repos s'impose forcément. Mais comme tout le reste. Vous ne pouvez pas reporter à plus tard, car peut-être que demain vous devrez vous rendre ailleurs.  Alors finalement vous n'avez que le temps d'apprécier et de vivre tout cela pleinement. Et c'est en cela que je suis reconnaissante de l'expèrience, car j'ai apprit à relativiser, à me détendre, à travailler sans stress, et à vivre l'instant au présent.


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